Cet outil numérique a pour but d’instaurer dès les prémices d’un projet une conception alliant des modes constructifs diversifiées et locaux au calcul de l’impact environnemental et du coût. Il s’agit ici de fournir au concepteur un outil opérationnel et usuel qui permette de manière proactive de réduire l’empreinte environnementale de leurs productions tout en respectant les budgets imposés sans dégrader pour autant la qualité architecturale de leurs projets.
En replaçant des modes constructifs locaux - propres à chaque environnements - au cœur de la conception des projets d’architectures courantes, un autre objectif de ce projet de recherche est de favoriser les économies locales.
En effet, ce projet ambitionne en analysant et développant des modes constructifs ancrés dans les différents territoires, et regroupés dans une base de données au cœur de l’outil numérique, d’encourager l’utilisation de techniques et matériaux locaux. Les objectifs sont ici de diversifier les ressources exploitées, de réduire l’emploi des matériaux de synthèses et de réduire l’empreinte environnementale de la construction tout en favorisant l’émergence de nouvelles filières de matériaux et en relançant des savoirs faire locaux et de fait des entreprises, petites industries et artisans.
Le découpage choisi s’appuie ainsi sur les 11 grandes régions écologiques (GRECO) qui se subdivisent en 86 sylvoécorégions (SER) définies par l’INF. Ce découpage écologique a pour objectif de permettre une meilleure gestion forestière. Pour cela, la définition des différentes parties du découpage s’appuie sur les critères bioclimatiques des divers environnements qui les forment.
« Pour l’élaboration des SER, les premiers facteurs analysés ont été les facteurs abiotiques* :
- l’altitude ;
- les caractéristiques du sol, type de roche, texture, humus, type de sol, niveau hydrique, niveau trophique, hydromorphie, profondeur du sol, matériau parental, […]
- les caractéristiques du climat : bilans hydriques estival et annuel, température minimales et maximales annuelles, températures moyenne annuelle, précipitations annuelles, […]
Puis les données floristqiues issues des relevés IFN, résultantes des facteurs de distribution et descripteurs des écosystèmes forestiers, ont été utilisées pour valider le zonage, en distinguant les relevés réalisés en période de végétation de ceux contenant seulement les espèces reconnaissables toute l’année (ligneux principalement). »